Biais domestique : Pourquoi votre portefeuille est (trop) belge et comment y remédier

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Plongeons au cœur d’une erreur commune mais évitable : le biais domestique. En quoi consiste-t-il ? Pourquoi les investisseurs tombent-ils dans ce piège ? Quels sont les risques ? Surtout, comment éviter de tomber dans le panneau ? Spoiler : diversifier géographiquement vos investissements pourrait bien être la meilleure résolution que vous puissiez prendre pour votre portefeuille en 2025.

Pour cette nouvelle année, nous vous lançons un petit défi : jetez un œil à votre portefeuille d’investissement, celui que vous essayez de gérer comme un champion olympique. C’est fait ? Très bien. Maintenant, soyons joueurs : on parie un billet qu’il est victime du biais domestique.

Qu’est-ce que ça veut dire ? Tout simplement que votre portefeuille manque de diversification géographique. Résultat : il est probablement plus risqué, moins performant et plus dépendant des aléas économiques locaux.

Alors, prêts à élargir vos horizons et à offrir à votre patrimoine le voyage qu’il mérite ?

Qu’est-ce que le biais domestique ?

Le biais domestique est une tendance cognitive qui pousse les investisseurs à privilégier les actifs financiers de leur propre pays. C’est un peu comme s’enfermer dans sa zone de confort, version portefeuille. Plutôt que d’explorer les opportunités offertes par les marchés mondiaux, on choisit de rester "chez soi", là où l'on se sent en terrain connu.

Et si cela peut sembler rassurant, c’est rarement la meilleure stratégie pour vos finances. Pourquoi ? Parce qu’un portefeuille trop concentré sur des actifs locaux manque de diversification, ce qui augmente les risques… et limite les rendements.

Pourquoi tombons-nous dans le piège du biais domestique ?

Le biais domestique ne tombe pas du ciel, il est profondément ancré dans notre manière de penser et dans nos biais cognitifs. Pour plus d’une raison.

  • Excès de confiance : Nous avons généralement davantage confiance dans ce qui nous est familier. Investir dans des entreprises locales semble plus "sûr", même si ce n’est pas toujours justifié.
  • Familiarité : Nous achetons ce que nous connaissons (ou croyons connaître). Des grands noms de la cote belge, tels AB InBev ou Proximus, nous semblent accessibles et fiables car familiers. Cette proximité crée une illusion de contrôle, qui peut s’avérer trompeuse.
  • Patriotisme économique : "Soutenir les entreprises locales, c’est bien pour le pays." Cette idée, bien que noble, n’a pas toujours sa place dans une stratégie financière optimisée.
  • Coûts et complexité perçus : Beaucoup d’investisseurs croient, à tort, que diversifier à l’international est compliqué ou coûteux (frais de change, fiscalité, etc.). Cependant, aujourd’hui, grâce notamment aux fonds indexés cotés (ETF), investir à l’étranger est plus simple que jamais.

Ces mécanismes peuvent nous donner l’impression de poser des choix rationnels alors qu’en réalité ils augmentent le risque de notre portefeuille.

Les risques liés au biais domestique

De quels préjudices peut souffrir un portefeuille prisonnier du biais domestique ?

1. Manque de diversification : Un portefeuille déséquilibré

La diversification, c’est la base en investissement : ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier. En concentrant vos investissements sur quelques entreprises ou secteurs locaux, vous vous exposez à des fluctuations économiques, politiques ou sectorielles propres à votre pays.

👉 Imaginez votre portefeuille comme un bateau : s’il est trop chargé d’un côté (dans ce cas, votre marché local), il risque de chavirer au moindre coup de vent.

2. Vulnérabilité économique et politique : Une dépendance dangereuse

Les économies nationales sont cycliques et dépendantes de leurs propres facteurs : législation, géopolitique, climat économique, etc. Par exemple, une crise politique ou un changement fiscal peut avoir un impact direct sur vos investissements domestiques.

👉 Diversifier à l’international agit comme un bouclier protecteur : si votre région traverse une période difficile, vos investissements dans d’autres marchés peuvent compenser vos éventuelles pertes locales.

3. Rendements limités : Des opportunités manquées

En restant ancré sur votre marché national, vous passez souvent à côté d’opportunités d’investissement prometteuses à l’étranger. Par exemple, des secteurs entiers, comme la tech américaine (Amazon, Apple, Microsoft, …), le luxe français (LVMH, Hermes, Kering) ou la recherche pharmaceutique suisse (Novartis, Roche), ou le dynamisme de pays émergents peuvent être sous-représentés dans un portefeuille déséquilibré par le biais domestique.

👉 Ne pas s’ouvrir aux marchés internationaux, c’est rater des occasions. En surmontant la crainte de l’inconnu, vous accédez à un monde de possibilités qui vous permettent de construire un portefeuille bien plus robuste.

Comment éviter le biais domestique ?

Bonne nouvelle : même si le biais domestique est courant, quelques stratégies simples et accessibles permettent de s’en affranchir facilement. Voici les clés pour y parvenir.

1. Diversification géographique : Voir plus grand

Pour réduire votre prise de risque, commencez par diversifier vos investissements à travers différents marchés internationaux. L’idée est de répartir vos actifs dans des régions aux dynamiques économiques variées (e.g. Amérique du Nord, Asie, Europe, marchés émergents).

Comment faire ? Si vous ne voulez pas vous encombrer de la recherche d’actions d’entreprises étrangères, sélectionnez une série de fonds d’actions régionales ou internationales. Allégez chacune de vos positions belges pour financer vos achats (l’idée n’est pas d’augmenter votre exposition aux actions au détriment des placements plus sûrs). C’est peut-être aussi l’occasion de sortir de l’une ou l’autre position qui ne vous a pas donné satisfaction et croupit au fonds de votre portefeuille depuis des années.

2. Travailler avec un conseiller financier : Un regard extérieur et neutre

Un conseiller financier ou un gestionnaire de portefeuilles peut jouer un rôle crucial dans l’identification et la correction des biais, y compris le biais domestique. En tant que professionnel, il dispose de la distance nécessaire pour analyser objectivement votre portefeuille et vous proposer des stratégies adaptées à vos besoins. Parfois, un regard extérieur suffit à corriger la trajectoire.


Comparaison du poids des actions belges chez Pire Asset Management

Conclusion

Le biais domestique, c’est un peu comme regarder toujours par la même fenêtre : on finit par croire que ce qu’on voit est tout ce qui existe. Mais en matière d’investissement, cette vision limitée peut coûter cher. En privilégiant les actifs locaux, on s’expose à des risques inutiles, on limite les opportunités et on freine le potentiel de son portefeuille.

Heureusement, il n’est jamais trop tard pour changer de cap. En sélectionnant judicieusement des actions ou des instruments diversifiés étrangers ou en faisant appel aux conseils avisés d’un professionnel, vous pouvez ouvrir votre portefeuille à un monde de possibilités.

📌 Prêt à passer à l’action ? Contactez votre conseiller chez Pire Asset Management et laissez-nous vous aider à construire un portefeuille diversifié, robuste et prêt pour affronter les défis d’un monde en perpétuelle évolution.

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